Le Ottawa Citizen, un quotidien canadien, nous apprend (6 janvier 2020) qu’un organisme appelé Trillium Gift of Life, spécialisé dans le don d’organes, collabore activement avec la plateforme d’« assistance médicale au suicide » MAiD pour obtenir des organes à transplanter.
Comprenez bien qu’un organe issu d’un défunt n’est pas intéressant : l’organe d’un mort est mort lui aussi. Un bon organe est un organe vivant, c’est-à-dire l’organe d’un vivant (le prétexte de la « mort cérébrale » est un mensonge). Comprenez aussi, par conséquent, que l’association de Trillium et MAiD signifie qu’on inculque aux suicidaires, aux handicapés et aux personnes fatiguées de vivre l’idée que leur exécution consentie vaut mieux que leur vie : ils seront plus utiles à la société morts que vifs.
Au lieu de pratiquer la prévention du suicide, cette collaboration encourage donc les gens à demander l’irréparable, en leur donnant bonne conscience : « Vous ne servez plus à rien, nous allons vous aider à en finir ; et puis, ça tombe bien, il y a des gens qui voudraient utiliser vos organes. »
Le message est clair : certaines vies inutiles feraient bien de permettre à d’autres vies de prospérer à leurs dépens. Et cette prospérité a un coût, de sorte que c’est une opération rentable pour ceux qui l’encouragent : l’élimination des inaptes sous un charitable prétexte, et un marché médical prospère.