Seulement 11 mois après l’avoir rejeté de la nouvelle loi sur la santé, le Grand Conseil valaisan va, à nouveau, se pencher sur le suicide assisté. Le débat d’entrée en matière aura lieu lundi 8 février.
Depuis des mois, notre économie, nos écoles, nos associations culturelles et sportives, nos rencontres familiales... sont sous blocus pour protéger nos aînés du COVID-19. L’opération coûte des millions à notre canton et des milliards à notre pays. Elle met sous pression nos jeunes, nos familles, nos entreprises, nos associations, nos institutions et nos soignants.
Mais, en cette période extrêmement difficile pour tout le monde, la priorité pour la ministre socialiste Waeber-Kalbermatten et la commission SAI du Grand Conseil est de voter pour le suicide de nos aînés !
Notez qu’à la commission SAI (Santé, Affaires sociales et Intégration) siègent 6 PDC, 2 Alliance de Gauche, 3 PLR et 2 UDC. Un seul élu s’est opposé à cette loi. Selon nos renseignements, il s’agit d’un élu UDC. 11 élus ont voté pour. Cela veut dire que 6 élus démocrates-chrétiens ont collaboré avec la gauche et le PLR à l’instauration du « suicide » dans nos institutions. C’est important de le savoir, car cela veut bien dire que ce n’est pas par inspiration chrétienne que ce parti veut pour le moment garder le « C » en Valais, mais uniquement pour essayer encore de se faire bien voir de son électorat.
En mars dernier, un jour avant le confinement, le « suicide assisté » avait été retiré de la nouvelle loi sur la santé. La Gauche et le PLR avait demandé un vote à bulletin secret en pensant rallier à leur cause une partie des députés hésitants, mais ce vote à bulletin secret avait eu l’effet inverse. Finalement, loin des projecteurs médiatiques et de la pression du qu’en-dira-t-on, les députés avaient voté en conscience contre le « suicide assisté ».
Il faut dire que ce vote a aussi été influencé par une motion du PDC reconnaissant que le « suicide assisté » divisait profondément le corps médical et les institutions directement concernées et qu’il fallait donc le sortir de la loi sur la santé et y revenir dans une loi spécifique après une large consultation.
Mais les motionnaires abandonnèrent trop facilement leurs revendications d’une commission extra-parlementaire et d’une consultation aussi large que possible, laissant le terrain libre à la socialiste Waeber-Kalbermatten pour façonner la loi à sa guise et très rapidement.
Ce qui fait qu’à peine 11 mois plus tard, la ministre en fin de règne revient à la charge avec une nouvelle loi au titre trompeur de « loi sur l’accompagnement en fin de vie ». Dans cette loi, histoire de noyer le poisson (ou plutôt le poison), sont mélangés soins palliatifs et suicide comme s’il s’agissait de la même chose. D’un côté des professionnels de la santé qui travaillent vraiment à accompagner nos aînés en fin de vie. De l’autre des vautours qui rôdent autour des plus faibles d’entre eux pour proposer leur venin mortel et les liquider comme des chiens.
Mais là ne s’arrête pas le crime organisé. Dans la première version, il s’agissait d’introduire le « suicide assisté » uniquement dans les EMS. Dans la nouvelle version, ce sont toutes les institutions sanitaires et sociales du Valais qui sont concernés : de la fin de vie au handicap, il n’y a qu’un pas ! Pourquoi liquider seulement les vieux ? Les handicapés feront bien l’affaire aussi.
Oui et après tout, pourquoi pas les jeunes aussi ? La seule limite que la commission SAI a trouvé bon de fixer, c’est 18 ans minimum. De la discussion ressortant de la commission SAI, il est même ressort que de toute façon « des solutions hors institution existent pour les mineurs » (Rapport de la commission SAI, p. 16). Avant, la liberté individuelle se gagnait en passant le permis de conduire, aujourd’hui elle se gagne avec le suicide proposé sur un plateau par l’État lui-même.
Si le parlement décide d’entrer en matière lundi 8 février, nous serons très attentifs au débat qui aura lieu alors le jeudi 11 février et nous vous informerons des listes électorales et des candidats à boycotter le 7 mars.
Olivier Dehaudt
Choisir la Vie
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